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Chikungunya : le vaccin dans la tourmente
Les données actualisées de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) concluent que la moitié des effets indésirables graves recensés au cours de la vaccination contre le chikungunya sont bien en lien avec le vaccin Ixchiq.

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Produit par le laboratoire Valvena, ce vaccin n’est plus recommandé chez les personnes de 65 ans et plus, présentant ou non des comorbidités.
Ces cas graves sont au nombre de 18 globalement, sur un total de 47 cas d’effets indésirables recensés entre le 7 mars et le 2 juin 2025, sur l’ensemble du territoire français, dont les ¾ à La Réunion. « L’évaluation pharmacologique montre qu’il existe un lien entre le vaccin et les effets indésirables graves pour 9 de ces patients », précise ainsi l’ANSM dans un communiqué daté du 2 juillet.
Ces cas graves ont une présentation clinique qui s’apparente à une forme sévère de la maladie chikungunya. Les patients avaient en moyenne 74 ans. L’évolution a été favorable pour 8 des 18 patients. Mais au moment de la déclaration, 7 n’étaient pas encore rétablis. Et dans 3 situations, le patient est décédé. Ces derniers étaient tous âgés de 65 ans et plus et présentaient des comorbidités. Un lien « très vraisemblable » a été établi avec le vaccin pour un seul de ces décès « compte tenu de la chronologie, des symptômes du patient et des résultats des examens biologiques recueillis ».
En outre, l’enquête de pharmacovigilance en cours rapporte l’existence de « signaux potentiels » concernant 3 nouveaux risques : d’encéphalopathie ou d’encéphalite (3 cas) chez des personnes âgées avec comorbidités, mais aussi de chute à distance de la vaccination (7 cas) et de microangiopathie thrombotique (1 cas). La vigilance est de mise et des investigations complémentaires sont en cours à l’échelle nationale et européenne.
Enfin, l’agence sanitaire signale l’existence de mésusages concernant ce vaccin, avec son administration à des personnes immunodéprimées chez qui pourtant, Ixchiq est contre-indiqué.
Références :
Sources : D’après un communiqué de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 2 juillet)
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